Toblerone – Écriture – Poésie
Toblerone *
Poème Alexandrins 2005
Terre d’ombre illuminée
Malachite et oxyde orangé
Souligné d’un vert de mai
La gamme de tes reflets
En repos depuis des temps réprouvés
Façonné de béton et galonné de fer
Tes veines blanches camouflées de lierre
Ici plane une atmosphère de tranquillité
Chacun des tes voisins semblables à toi-même
Volontairement immobilisés sur un tracé linéaire
Force émane de ton corps les nuits de lune pleine
Gardien stoïque des fusains et des pariétaires
La diagonale de ton volume adoucit ta posture
Par endroit le sol ploie sous ton poids
Ta fréquence syncopée de quelques ruptures
Pour cause des ponts des routes et des voies
Un microcosme sur ta surface aride
Tu pars à la rencontre des Chênes hybrides
Des Charmes à l’écorce lisse et cendrée
Et médite à l’ombre des Robiniers
La végétation qui sature tes flancs
Le relief d’une courbe indicielle
Après une ligne sensuelle
Tu réapparais brusquement
Comme une dent d’argent
Ton ombre se dessine lentement
Sur la grande étendue blanche
Que bientôt tu tranches
Quand le froid te rétracte
L’hiver te revêt, t’embrasse
Blanc manteau doublé de glace
Plus durs sont tes contrastes
Semblant imiter l’opale
Gris poudré bleu pâle
Noir galvanisé de strass
Une grande classe
mardi 6 novembre 2007 à 10:51alexandrin - blanc - contraste - dessin - ligne - noir - relief - surface - temps - terre - toblerone - volume