Mon coeur de cornaline 1 – Écriture – Poésie
Mon cœur de cornaline
Confession intime d’une gamine 2004
Je cherche un complice
Aussi fou d’amour que moi
Qui ne me jugera pas et saura
Voir le meilleur de moi
Je ne te prends pas pour un sauveur
Je ne te souhaite que le meilleur
Il faut savoir écouter son cœur
Je suis très touchée
De ta grande sincérité
Je n’avais aucun préjugés
Tu as raisons je ne sais
Pas vraiment apprécier
Certaines opportunités
Qui me sont présentées
Immergés de mon océan
Par toi doucement
Tu as su relever
Avec doigté ton filet
Et dedans accrochés
Les pires défauts
De ma personnalité
Dans mon intimité
D’autres ont su décoder
La triste partie de ma psyché
Mais poser des mots sensés
Sur ma personnalité
Extrêmement vite tu l’as fait
T’as tout capté tout dévoilé
T’as percé ma fragile carapace
Bien joué j’aimerais te le dire en face
Je n’ai pas tout capté
Ce qui en moi c’est passé
Je me suis sentie dépassée
Je le reconnais sans hésiter
Très fort tu as été
Bouleversée je me sentais
Sans voix souvent je restais
Non sans y croire j’ai peur
Je veux connaitre le bonheur
Tu m’irradie de vérités
De celle-ci j’ai tremblé
Cela m’a déroutée
Je reconnais les œillères
Que je porte sans fierté
Parfois sans repères
Je reste consternée
Pourquoi tant de méfiance
Alors que je voudrais aimer
En toute confiance et confidence
Mais je me dis que jamais
Personne de moi ne voudrait
À force de se faire traiter de charogne
Et que trop souvent ça cogne
Peu à peu on se renfrogne
On croit toujours qu’il y a maldonne
On finit le seul à plaider pour sa pomme
Je peux t’aimer comme tu es
Je peux aimer en entier
En aucun cas je ne voudrais changer
L’homme que j’aimerai
Mais lui saura-t’-il m’aimer
Malgré ma sauvage timidité
Qui au début me fait gaucher
Qui me fait douter chuter
Pour un rien je peux tout gâcher
Comme un débutant et son archer
Je crois que peut être
Je veux tester
S’il peut accepter
Le pire de ma personnalité
Avant même de me donner
Une chance de me faire aimer
Cela fait moins mal de se faire jeter
Quand on a pas eu le temps de s’attacher
De ma part de la fierté mal placée
De là j’en fais une lâcheté
À cause de mes œillères cloutées
Le jour où l’amour montre son nez
De lui mon regard est détourné
En paradoxe de ma volonté
Mon subconscient m’a
Littéralement dépassée
Quand j’aime c’est honnêtement
Ne crois pas que je n’aime pas les gens
Je suis effrayée très certainement
Mais peu à peu ça prend du temps
Je me livre et je suis vraiment
Consommer la praline de la vie
Me donne toujours des envies
La météo est changeante
Parfois elle est au mauvais temps
Douleurs rouillées d’antan
Lire en moi c’est également
Comprendre une part de l’océan
Banquises de glace subsistent
Douceur des plages lisses
Merveilles et surprises existent
De la surface aux abysses
Sur mon âme pleine d’amour
Des magiciens noirs
Ont joué des tours
Mauvais troubadours
Qui aujourd’hui rôdent toujours
Par des contraintes immondes
Mon âme s’est couverte de honte
La bombe galvaudée de miel
Ils m’ont brisé les ailes
Ces hommes de mépris et de haine
Noctambules nombrillistes
Par leurs attitudes m’attristent
Pirater les régions de mon affect
Quoi de plus abject
Aujourd’hui je vis et souvent j’ai peur
A contre-courant d’émotion je pleure
De glace et de sang
Mes rêves se souviennent
De ces instants cruels
Funambules fur le fil
Fil de la vie spirituelle
Chaque matin sans faire appel
A contre-cœur je me rappelle
Par des galoches colossales
Pour celles bien dans la face
Celles qui font bien mal
M’ont convaincue à force
Que m’effacer serait une force
De dire que cela me suce jusqu’à l’os…
Certains esprits ingénieux
M’en ont jeté plein les yeux
Naïve j’ai été et non pour le mieux
Je me sens déchirée en deux
De l’enfance à l’adolescence
Et plus loin dans l’expérience
La vie fut synonyme de souffrance
Se faire disgracier battre et rabaisser
Humilier blesser épouvanter
Pas facile à démarrer
Avancer sans osciller
Je constate que d’autres
N’ont même plus d’espoir
Non sans savoir
que ma souffrance est dérisoire
Ainsi broyer du noir pour du noir
Dans mes conditions est illusoire
Un jour un matin
Un grand bonheur fut mien
En mon âme après de longues heures
Dans mon sommeil vint une lueur
Je vis dans les yeux du rêveur
Au milieu du transcendant
Entre le rêve et la raison
J’ai eu une vision
Je vis une grande balance
Sa beauté son rayonnement
Étaient immenses
Deux égyptiens agenouillés comme des rois
Chacun à l’extrémité d’un bras
De cet objet parfait en soit
Vêtus d’un drapé grenat
Enveloppant leur bassin
Une ceinture d’or sur leurs reins
Simultanément ils déposèrent
Lentement en guise de poids
Une chose légère que je ne vis pas
Des gestes infiniment délicats
Dans le clair-obscur du matin
Une voix inhumainement
Grave me dit soudain
La patience est le secret de l’équilibre
Va demain n’est rien
Mon âme ainsi marquée
De ce sentiment de vérité
Comme une bulle je me sentais partir
J’eus encore le temps de sentir
Cette lumière chaude et dorée
Entre chaque particules resplendir
Me rendre éthérée et adoucie
Mes yeux à peine ouverts
Je pris conscience
De ce qui m’avait été offert
L’absolu de cette révélation
Me laissait chevillée à terre
Submergée d’une paix réparatrice
Mon être envahit de délices
Ainsi me libérait-elle
De mes souvenirs tristes
Jamais corps et âme
Je ne m’étais sentie si bien
Sans artifice dans le « néant du rien »
Je ne voulais plus quitter
Ce sentiment de félicité
Ne plus jamais parler
Et ne plus jamais me lever
Je voulais rester lovée
Dans ma couche protégée
A tout jamais
Je ne pense pas que je pourrai
A nouveau vivre cette expérience
Que je sais unique en son essence
Quelques fois dans mon silence
C’est à cet instant souvent que je pense
Mais cela personne ne le sait
On me dit qu’il ne faut pas que je pense
Seul son enseignement guide mes pas
A jamais mon âme s’en souviendra
En aucun cas
Une drogue n’a pu et ne pourra
Me restituer un moment semblable
Même de loin à celui là
Un instant de paix
Si extrême et si vrai
Que jamais je ne l’oublierai
Atmosphère d’infinie bonté
De douceur jamais égalée
Ainsi la nostalgie
De cet instant révolu
Incrusté dans ma vie
Il est pourtant perdu
Je me sens coupable
Mes complexes m’accablent
Je me sens responsable
Je suis comme l’océan
Avec mes morts et mes vivants
Dans les épaves de mes sentiments
A tout jamais restera vivant
Un récif de corail rouge sang
Comme un sous-marin inexploré
Je me sens souvent oubliée
Je me sens écorchées
Par des menteurs invétérés
J’ai été souillée polluée
Mon amour propre s’est brisé
Sur des rochers que je n’avais pas visés
Réflexes effarouchés
Monnaie d’une pièce empoisonnée
Sur de mauvais fondements
J’ai forgé des idées des sentiments
Mauvais souvenirs toujours présents
Surtout les jours de mauvais temps
J’ai mon étincelle pour moi la vie est belle
Je sais qu’on peu la rendre douce comme du miel
Je sais qu’on peut donner le meilleur de soi-même
Si je loue les vertus de l’amour qui dure
Je le crains comme une drogue dure
Qui soit trop bonne trop pure
J’aspire à des nuits torrides
De complicité humide
La nougatine masculine
Le jeu spécial bonne mine
Et pourtant comme une enfant
Par une attitude juvénile je me défends
Contre mes marrées de désirs envoûtants
Boire toutes ces saveurs
En esprit et en chair
Ivresse de liqueur claire
Il a tout pour me plaire
Je crains néanmoins
De faire peur à l’homme
Qui me plaira enfin
Et je rentre comme une pieuvre des profondeurs
Dans un brouillard flou destructeur
À cause de ma faiblesse
Je blesse mon interlocuteur
Qui tente de me parler du bonheur
De cette faiblesse je pleurs
Ipso facto on me laisse
Seule avec ma douleur
A celui qui m’aimera vraiment
Je lui dirai de temps en temps
Que son amour et son dévouement
Me comblent pleinement
Je me sentirai plus belle
Si pour de bon une fois
Un garçon voulait de moi
Si des regards désireux
Venaient jusqu’à moi
S’ils venaient de toi
Je n’y résisterais pas
Doucement tu finiras
Par sentir le meilleur de moi
Je saurai te connaitre
Te soutenir te donner
La patience est le secret
De l’équilibre en vérité
J’ai beaucoup à faire
Je le reconnais
Ainsi s’achève ma confession intime
J’aime la vie et sa praline
J’ai envie de contempler
Dans tes yeux sublimes
Cette lueur fragile câline
Qui fait fondre mon cœur de cornaline
mardi 6 novembre 2007 à 19:47amour - art - clair-obscur - esprit - fond - fun - gens - homme - hommes - humain - idée - livre - lumière - monde - mort - mots - noir - personnalité - pose - profondeur - regard - rêve - science - sentiment - silence - surface - temps - terre - triste - vent - vie - vivant - vivre