Petit mot – Écriture – Poésie
Petit mot 2002
Toi substance si difficile à donner
Si difficile à contenir
Pourquoi hantes-tu nos pensées
Pourquoi fais-tu vibrer notre chair
Nos nerf et viens
Quand on t’attend le moins
Tu flippes avec nos tripes
Quand on te cherche tu nous fous en loque
A quoi bon qu’on te provoque
Ton ironie est parfois désespérée
Mais quand tu t’éveilles en vrai
A quoi bon te maitriser
Quand tu nous tiens
C’est par les intestins
T’es au contrôle de notre cœur
Tu sépares celui-ci de la raison
Tu nous bouffe tu nous étouffes
Si l’on s’amuse avec la rancœur
Et que l’on joue avec la passion
Pourquoi voudrais-tu notre peau
Quand tu nous tranche avec ta faux
D’un coup tout peut être beau
Parfois petit à petit tu nous écorche vifs
Tu tires nos nerfs sur des kilomètres
T’aurais pas pu être la seule chose neutre sur terre
Pourquoi tu nous fais mordre la poussière
Et parfois même retourner dans la terre
T’es peut-être la seule chose qui mérite
Le dernier mot, le dernier sourire
La dernière larme, le dernier soupir
Alors pourquoi tu nous fais tant souffrir
Qui est au dessus de toi putain de chose sans nom
Pourquoi permets-tu que du mal soit fait en ton nom
Comment fais-tu pour venir et partir
Tu t’implantes tel un abcès
Quand tu pars on est plein de secrets
Ou nous désirons mourir
C’est nous les cons
Tu construits
Nous détruisons
Nous te lynchons
Après on pleure
On se blinde
Et on se leurre
Nous nous auto mutilons
Que par crainte nous reculons
Finalement nous perdons
Tu nous mets en transe
Éveilles chez nous un sentiment de manque
De toi à nous qui n’est pas satisfait
Qui croit encore à l’être parfait
Te provoquer est une erreur
A te prévoir on se meurt
Et pourquoi te prévoir
Si ce n’est que déboires et pleurs
Vivre en prévoyant en tout temps
Amasser des désirs à l’épreuve du temps
De ceci à cela il n’y a qu’un pas
Ce n’est que de la masturbation mentale frénétique
Succédée de tics, d’angoisse et de panique
Qui nourrit vite une envie de plus en plus
Envieuse, baveuse et venimeuse
Qui nous apporte parfois
Qu’une sensation de vide
Par toi
Comment se laisser surprendre
Si l’on se tisse un voile de cendre
Et devant les yeux qu’on le laisse pendre
Hein, comment te comprendre
Car devant nos yeux nous exposons
Nos résidus de désirs défoulés
Nous ne regardons rien
Nous sommes troublés
Zestes de phantasmes oubliés
Simplement tous consumés
Ce sont nos idées préconçues mais
C’est notre œuvre à nous de l’assumer
Il faut l’abattre, le faire tomber
La mort et la tristesse
C’est la seule promesse
Que la vie ne daigne oublier
Pour le reste
A nous de faire le bon geste
A quoi bon faire des vœux
si c’est pour être déçu
Et en vouloir à dieu
Pourtant à cause de toi
Nous en avons toujours des désirs
Et avec toi nous pouvons les observer , les bannirs
Ce voile qui nous emballe
N’est que notre poubelle mentale
Déchets de vies fœtales
Toi et la fatalité
Faites de nous une usine de recyclage
Pour débris abandonnés
De désirs absurdes absconses innommables inavouables
…
Est-ce que l’on vous fait jouir
De notre adrénaline
Au travers de notre
Semi conscience saline
Toi tu fais souvent
Débarquer la souffrance
Sur l’autoroute de nos six sens
Tu travailles avec qui substance
Lâche nous un nom ou deux
Qu’on en sache un peu
T’as créé les tourments
Ou les tourments t’on créés
Et ta sœur la haine
Te suit telle une jumelle
Ces complices avec elle
Là où tu es, ils sont
Si tu meurs ils s’en iront ?
Cela vous extasie de vivre de nos toxines
De rajouter des mines antipersonnelles
Aux creux de nos molécules ultra-personnelles
Hein ça vous excite
Qu’on vous appelle
Surtout toi ma belle
Tu le couve, t’es son obscurité
Alors défends toi
Pourquoi tu ne t’en débarrasse pas
Tu pourrais tous les assassiner
Quoi, faut pas déconner ?
Sans eux t’est pas entier ?
Tes amis du côté abstrait
Côté que toi même tu ne connais
Eh, toi ! Petit mot là !
Enfin, je te parle !
Depuis la genèse de mon histoire
Petit mot indéfini, dérisoire
Il paraît que
Tu portes une robe noir
Dans mon histoire
Amour
Crois-tu qu’à ta source j’ai peur de boire ?
Crois-tu que mon voile me garde de savoir ?
Crois-tu que ce mental
Me permet de savourer ton goût ?
J’en doute plus que tout…
Et y a pas que toi et tes vices
Il y a deux de tes connaissances
Qui se délectent de notre ignorance
La raison et l’expérience
Elles-même n’ont pas conscience
Elles sont manipulée
Comme toi
Par ta siamoise vous êtes mystifiés
La rancœur amène à la haine
L’expérience est faussée
La raison de même est dupée
Donc toi amour tu t’es fait
Niqué de biais
Bien belliqueuse, menteuse
Ta sœur la haineuse
Donc toi amour tu vois tout,
Mais tout t’es trouble ?
T’est double
Tu joues quitte ou double ?
Et t’essaies de capter sagesse et providence
En fait t’as pas d’existence
Si tu ne véhicule pas tes bassesses
Libidineuses, indociles et affreuses
Tu les hais mais
A jamais vous serrez liés
Je le sais car trop de sang à coulé
Et l’image de toi sur le bouclier
De ta traitresse à permis
Et permet encore au mal de dominer
Pour moi, petit mot
Amour t’est rien, oui seul t’est rien
Pour moi, t’es mis à mort mon mot amour
T’as pas d’existence
Sans ton essence
Ignoble d’intolérance
Cet essence qui t’enivre
Quand elle commence
Discrète et si indolente
Elle profite de tes absences
De plus en plus présente
Elle se fait plus piquante
Elle mène la danse
Et toi tu finis dans la souffrance
Donc vous petits mots d’amour
Aimer, je t’aime
Vous n’êtes rien
Que des sons
Des dessins orthographiés
Que des futilités
Ben oui attend
Les mots ne sont
Rien que des moyens
De transmission
Dans un transit d’émotions
Amour mort
Pareil au même
Seul celui qui te prononce vaut quelque chose
Au moment ou le mot se pose
Si tu ne connais pas
L’humain en face de toi
Rien de ce qu’il dira
Ne vaudra ou ne sera
Amour
Peut-être sans tout cela tu n’est pas digne
D’être écrit ou d’être dit
D’être entendu d’être lu
L’amour n’est rien sans l’homme
L’homme n’est rien sans amour
Tu connais plus ou moins le cœur d’un homme
Ses mots existent
Tu ne connais pas son cœur
Aucun de ses mots existent
Dans cette spirale pas d’EXIT
D’issue de sortie
Si je reste en vie
Une seule existe
Une seule insiste
Une seule te résiste
Ta sœur est ton pire parasite
La mort est la seule fuite
Amour tu n’est pas un mot mythique
Peut être que tu es réellement toxique
T’est rien sans l’intelligence
Ta vie sera traité dans une autre audience
Celle de la mémoire quand nous pleureront
Ton absence…
mardi 6 novembre 2007 à 20:20abstrait - amour - art - dessin - existence - histoire - homme - humain - idée - mort - mots - noir - œuvre - pensées - pose - regard - sage - sagesse - science - sentiment - temps - terre - treme - triste - vent - vide - vie - vivre