Roses et Jouets – Article

Roses et Jouets 2007

Marjorie distribuait des roses dans la rue, elle avait une vielle chanson en tête. Les clients étaient rares et la plupart était des femmes. Elle regardait ces jeunes gens affolés ou soucieux, ces mesdames trainant leur cabas à roulettes derrière elles, ces petits patrons devant leur boutique à réceptionner telle livraison, ces chauffeurs de taxis désœuvrés à la queue devant la gare, ces mendiants souriant devant la poste.

Un jour un essaim d’abeilles vint se poser sur le banc qu’elle entreposait habituellement. Elle ne pouvait plus vendre ses roses au coin de la rue et du se trouver un autre endroit ou s’installer pour la journée. Elle marcha un long moment et admirait tous les arbres sur son chemin. Marjorie adore les plantes et les arbres, elle voudrait tellement savoir s’occuper de chaque espèce, hélas la vie est si courte. Comment peut – on penser que le monde fut crée en sept jours ? Elle ne pensait pas cela chose possible, mais elle pensait aussi que rien n’est impossible. Bon et alors ? Alors Marjorie douta de la crédibilité de multitudes de choses et se mis à cogiter dans son coin de rue tout neuf. Elle s’était arrêtée vers un magasin de jouets juste avant l’angle d’un immeuble propre et bleu ciel.

Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’en miroir d’elle-même de l’autre côté se trouvait un fleuriste. Devant ce magasin se tenait un jeune garçon qui vendait des jouets. Il regardait passer les gens comme toujours et cette place était la sienne depuis longtemps. Il avait quelques clients réguliers car ses jouets avaient quelque chose de particulier. Il avait mis du temps à les sculpter, les façonner, les assembler et les peindre. Tous étaient de bois poli et vernis à la main. Lui il ne se souciait guère dans la vie contrairement à la petite fille. Quelques clients lui achetèrent des roses mais elle n’en vendait pas autant que d’habitude. Elle se tracassait vite des petites choses. Souvent elle luttait pour ne pas perdre patience. Elle resta plusieurs jours sur son nouveau lieu de travail mais son chiffre d’affaire ne cessait de chuter. Les gens repassaient souvent par là et ne lui reprenaient pas trente-six roses. Pourtant quelque chose l’empêchait de partir et elle restait malgré ses petits revenus.

Yohan ne se sentait jamais dépourvu de patience et ses mains ne s’arrêtaient jamais de travailler. Ses revenus lui ne suffisaient pas mais il était heureux de ses créations et les gens s’arrêtaient vers lui, même s’ils n’achetaient rien. Et Yohan était heureux de pouvoir susciter des émotions chez ces gens de passage qu’il ne reverrait peut-être jamais. Un jour qu’il devait se rendre spécialement à la pharmacie, il rencontra de l’autre côté du coin de la rue la petite fille.

Et si vous écriviez la suite de cette histoire ? Chacun est libre de la continuer et d’afficher ensuite la fin de l’histoire sur son propre blog !

mardi 6 novembre 2007 à 23:05

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