Plumes et épis Ch I – Roman fiction 3

Plumes et épis Ch I – Roman fiction 3

« Aubade ! Mais qu’attendez – vous ! Qu’avez – vous à me rapporter ce matin ? Allons parlez, ne restez pas là comme une empotée ! » « Docteur, vous vous doutez de la raison de ma visite, j’irai donc droit au but, les enfants ont fugué ce matin. Je me fais du souci pour eux car il a neigé cette nuit et l’on ne voit plus les chemins, les chevaux peuvent êtres excités et je me demande s’ils se rendent compte du danger qu’ils courent en sortant le dimanche… » « Voilà ! J’en étais sur… Mais Aubade, n’entendez – vous pas les enfants s’en aller le matin ? Vous dormez en dessous de leur chambre et près de l’escalier ; mais vous ne les entendez pas descendre et partir ?! »

« Docteur, je n’ai pas entendu les enfants car je préparais le petit déjeuner qu’ils n’ont pas mangé puisque je m’apprêtais à les réveiller lorsque Shog m’avertissait au même moment de leur disparition et… » « Pourquoi ? Aubade, mais pourquoi faut – il que vous me dérangiez sans cesse à propos de ces deux teignes ? J’en ai par dessus la tête de leurs idioties et de leurs farces, c’est incroyable ce qu’ils peuvent être bêtes parfois, sans aucune conscience de leurs actes ! Je devrais définitivement les bannir de cette maison, peut – être qu’ils se rendraient compte des privilèges qu’ils ont ! Je pense qu’ils en sont conscients mais choisissent délibérément d’ outre -passer les règles de notre monde ! »

« J’allais le dire, je ne sais plus quoi faire pour les raisonner, si je pouvais trouver un moyen qui…. » « Aubade, retournez à la maison je commence à m’énerver, je suis en plein travail, ne le voyez – vous pas ? Vous venez toujours me déranger lorsque je travaille malgré le fait que vous sachiez pertinemment que je n’aime pas ça. Mais pourquoi venez – vous ? Pour me dire que ces furies se sont enfuies ? Qu’allons – nous manger pour le mi jour ? C’est cela qui m’intéresse très chère, Khalil et Mirène sont assez grand pour se débrouiller, arrêtez de vous inquiéter cela ne sert à rien. Que mangerons – nous pour le mi jour ? Vous ne répondez rien Aubade ?»

« Oui Monsieur Lotsu, je pensais préparer une phyllope de ramée, cela vous plairait – il ? Soit dit en passant, vous n’avez pas mangé en ce début de jour. Voudriez – vous que je vous apporte un plateau bien garni de crêpes et de pain grillé ? J’avais préparé un copieux début de jour mais comme les enfants n’y on pas touché… » « Non merci très chère, je n’ai pas faim du tout, à présent laissez – moi seul et revenez me dire lorsque le mi jour sera servi. Merci de votre visite. N’oubliez – pas de refermer la porte derrière vous surtout. » « Je vous appellerai tout à l’heure, ne vous faites aucun souci. Dois – je vous prévenir si les enfants rentrent à la maison d’ici – là ? » « Aubade ! Mais vous êtes encore là ?! Dehors ! » « Ah oui ! Monsieur ce matin j’ai trouvé une… » « Alors là, Aubade ça ne sert à rien de revenir pour le mi jour, vous m’avez définitivement coupé l’appétit. Sortez d’ici et que je ne vous revoie plus avant la fin du jour. Vous m’agacez trop, allez – vous en maintenant ! »

***

« Tu sais que tu es franchement comique toi ? Tu es vraiment la dernière des perdues, je te dis qu’en ce moment même notre cher Modèle Maternel est mort d’inquiétude et qu’il est complètement démonté.» « Au contraire, moi je penses qu’elle en a vu d’autres avec nous, elle doit s’y habituer peu à peu. Je la vois mal abandonner ses tâches du jour et partir à notre recherche, c’est une cruche mais pas à ce point. Tu penses vraiment, après tous les coups que nous lui avons fait, qu’elle va se soucier un instant de notre disparition et gâcher sa journée pour ça ? De toute manière si quelqu’un devait nous rechercher c’est Shog qui s’y collerait. Elle a trop les foies. En plus nous somme dimanche alors tu vois…»

« Cyrault est un peu chaud aujourd’hui, je me demande ce qu’il a. Tu sais bien comme il est, il va ranger nos chambres et faire le lit, prévenir le vieux puis se retrouver seul la tête en l’air comme d’habitude, à se demander ce qu’il a bien pu faire pour que nous soyons si méchants avec lui. Moi je te le dis, le Mat Modèle est trop à l’ouest, donc à mille lieu de se douter de ce que nous faisons. Certes, il ne nous fait pas confiance, et chaque fois que nous partons, il s’insurge et grogne derrière notre dos. Mais je te le redis, il est mort d’inquiétude. C’est un frileux. » « Et bien Kronos lui aussi semble agité, peut être que la neige lui fait cet effet… J’espère seulement que Shog les avait éteints assez tôt hier soir et qu’il les a bien alimentés. Je ne veux plus parler d’Aubade, tu verras bien lorsque nous rentrerons, elle ne sortira même pas de la maison et le vieux encore moins de son labo. Je ne me réjouis pas de les voir pour la fin du jour, ils vont nous questionner, il sera forcément de mauvaise humeur et Aubade va larmer.»

« Mon assise à besoin d’un coup de frotte, ça salit mes culottes de monte… Eh ! Mais qu’est – ce que tu en sais que le vieux va causer à la fin du jour ? Je n’ai pas à t’apprendre qu’il ne desserre pas les dents excepté lorsqu’il s’alimente, qu’est – ce qui te fait croire que ce serait différent aujourd’hui ? Crois – tu vraiment qu’un seul son sortira de sa bouche ? Si elle s’ouvre bien sur… Il ne parle jamais hors de son laboratoire, mais tu raconte quoi toi encore ! Pfff n’importe quoi… Je n’y crois pas ! » « Figure – toi que je lui ai jeté un sort de mauvaise humeur et qu’il était le meilleur cobaye que j’avais sous la main. Aubade fait toujours semblant d’être de mauvaise humeur. Le vieux, s’il parle ce soir, je saurai immédiatement ce que vaut ma formule. En fait je me réjouis de ce soir pour ceci, j’ai inventé cette formule de mauvaise humeur et j’espère bien qu’elle va fonctionner sur lui.

Calme Kronos, ça va c’est bon. Là, au pas. Mais qu’est – ce qu’il a ce matin c’est étrange de sa part, lui qui est si calme d’ordinaire. Oui j’ai hâte de voir le résultat de cette formule. En fait j’avais jeté un double sort mais apparemment je n’ai pas correctement ciblé le second. Le sort de la mauvaise humeur était supposé précéder mon sort de la migraine violente. Je n’ai aucune idée de la faute que j’ai pu faire mais j’ai le sentiment étrange qu’il ne s’est pas dirigé vers la bonne personne. Il faudrait voir, c’est amusant car celui qui l’aura malheureusement réceptionné aura très mal à la tête une bonne partie de sa vie. Je me demande bien quel pauvre être le sort choisira… »

mardi 6 novembre 2007 à 23:40

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